Natures mortes est un parcours inédit d’événements, autour d’un thème fédérateur, destiné à faire dialoguer des oeuvres de créations contemporaine avec les collections du Musée des Beaux-arts et du Musée d’Art moderne de Troye.
Après des séries de portraits, individuels ou collectifs (les Cyclistes, Ceux qui ont la foi…), Véronique Ellena s’est tournée à partir de 2006 vers le paysages et la nature morte. Devant ce travail réalisé avec la patiente technique de la chambre noire, on ne peut que s’interroger sur le rapport qu’il entretient avec la peinture et la tradition de la nature morte.
Que signifie aujourd’hui représenter des natures mortes ?
Les événements proposés explorent le rapport entre les arts et entre les époques. Il s’agirait de mettre en valeur des oeuvres des musées de Troyes, qui ne retracent pas toute la diversité du genre de la nature morte mais offrent des rapprochements avec les compositions photographiques. Véronique Ellena explique que « l’idée fondamentale de la série est de chercher ce lieu, ce moment de transition, durant l’espace d’un instant, entre la vie et la mort. C’est aussi de montrer très frontalement une mystérieuse, triste et cruelle beauté ». La trace du passage du temps est aussi l’objet des sculptures d’Alexandre Joly. La taxidermie tente de conserver l’apparence de la vie de l’oiseau, tandis que son vol, naturellement invisible, est ici matérialisé par la ouate. Les traces à la fois soulignent le mouvement de l’animal et en dénoncent l’illusion. Ailleurs, ce sont des sons, des plumes déployées en bouclier (le Repos du guerrier), qui traquent la présence/absence de la vie animale.
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Ouverture de l’exposition au public du 17 septembre au 05 novembre 2010.