« Il faut le voir pour le croire ». Eh bien non, avec Sophie Hasslauer, il faut le regarder pour savoir qu’il ne faut pas le croire… enfin non, il faut le regarder pour savoir qu’on devrait être sensé ne pas le croire mais qu’en fait il faut le croire. Les limites sont question d’éducation, on le sait. Et dans l’art aussi. La réalité n’apparait-elle pas lorsqu’il n’y a plus rien à voir ? N’est ce pas là que ce jour la pratique de Sophie Hasslauer ?
Mais alors pourquoi donne-t-elle autant à voir ? C’est un prétexte ! oui un écran de fumée, une tromperie, une forme, une couleur, une épaisseur, un poids, une réalité mise en place, mais qui ne parle que de ce qui ne se palpe pas, donne de l’épaisseur à l’air, montre l’invisible, raconte des choses, critique, grogne ou dort. Sophie Hasslauer est peintre. Elle montre des objets mais en fait ce qui l’intéresse c’est la peinture, encore une bizarrerie, « non » dit-elle, c’est pas bizarre, c’est dans le process, je cherche ce qui dans l’élaboration et la présentation de l’objet est de la peinture ».
Texte de Estelle Delorme
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Ouverture de l’exposition au public du 02 octobre au 04 décembre 2015.