EXPOSITIONS

Strophoïdes 

DU 20.11.2003 AU 16.01.2004
AVEC: Anne Huff

La création d’Anne HEFF développe de façon expérimentale la croissance des schémas de nouvelles communications expérience formelle de création.

Les dessins constituent un répertoire de milliers de signes graphiques strophoïde créant une harmonie de l’univers naturel.

Précaution

Ce qui suit (l’oeuvre qui vient) n’est pas le signe d’une quelconque aversion pour la ligne droite ni, pour reprendre les termes de Gilbert Lascault (vérifier l’ortographe du nom) une haine de l’angle droit ou une hostilité contre les carrés. Encore que ?

Souvenir :

Le curviligne est immédiatement fascinant: un jour, j’ai pris une strophoïde, fonction cubique, courbe idéale des géomètres (x3+x2-y2=0. Je l’ai multipliée à l’infini, pendant plusieurs années. Tout d’abord précautionneusement, à l’aide d’un simple stylo, puis joyeusement en volumes accroches aux corps, aux arbres, à l’espace lumineux. J’ai diversifié les approches techniques : j’ai emprunté les petits réseaux des protectrices de vie, les drains plastiques des bâtisseurs, les cordages des explorateurs, les échafaudages numériques des constructeurs de l’avenir, le geste monumental des sculpteurs, virgulé au cosmos.

Eloge :

La ligne strophoïdale, c’est la boucle révélée du temps absolu, c’est la métaphore du monde et de son ombre portée. Cette boucle, mille fois répétée, forme la première femme sculptée ou le réseau des autoroutes solaires. Ses ondoiements sont le fleuve de toutes les paroles et ses entortillements gravent des circuits diaboliques.

La strophoïde, c’est la ligne barbelée des miradors, la lourde maille de bronze, et celle, infiniment légère des oscillations du désir.

Cet infime balancement qui revient en arrière, repasse sur son trait, se gonfle de l’énergie de son propre élan, et se projette avec force vers son renouvellement, son incessant développement.

La strophoïde, c’est l’étoile courbe, le ravissement des langages capables de tout dire, et celui des flux d’ADN, c’est la force fondamentale des révélations mystérieuses martelées dans le cuivre de la mémoire. C’est le pur élan, patient, persévérant, qui avale, digère et rugit. C’est le fil constructeur qui, à chaque instant, dans toutes ses projections, s’enfle et vibre de nouveaux miracles.

Déclaratif :

Depuis ce jour, je signe :

(x3 + x2 – y2 = O) n (à la puissance n)

RENDEZ-VOUS

Ouverture de l’exposition au public du 20 novembre 2003 au 16 janvier 2004.

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