en quelques mots…
De 2006 à 2010, Gaël Davrinche se plaît à réinterpréter, les visages emblématiques, peints par les grands maîtres depuis la Renaissance à l’époque moderne : de Léonard de Vinci à Frida Khalo, en passant par Van Eyck, Rembrandt, Velasquez, Vermeer, Ingres ou Soutine. Il force le détail qui lui paraît essentiel, la peinture lui permettant d’accentuer certains traits ou certains accessoires qui relèguent parfois, déjà, les modèles au second plan, comme on le voit ensuite avec sa serie des Portraits et accessoires.
« En reprenant des œuvres célèbres, je me dégage du sujet, afin de ne pas le laisser l’emporter sur la peinture, la mettant elle-même en jeu et la traitant ainsi à l’égal d’un médium. Les questions de la réincarnation dans l’espace et dans le temps sont alors posées ».
L’outrance est à son comble avec la série des 7 portraits de Mona Lisa, que l’artiste s’emploie à désacraliser, voire même à martyriser jusqu’à la pousser à la fuite LCKCIR, sigle du dernier tableau.
Ainsi privé du modèle, Davrinche s’attaque à l’environnement, en peignant des fleurs à un stade de maturation avancé, précédant la chute des pétales. Anémones, tulipes, dahlias, sous le pinceau de l’artiste, nous interrogent sur notre rôle face à la nature aussi bien que sur notre propre condition d’homme mortel subissant les assauts du temps : Memento Mori
« Accessoires… mais essentiels ».
De retour à la figure humaine, Gaël Davrinche s’intéresse à ses contemporains affublés d’objets du quotidien, avec une rigueur et un réalisme exacerbés. L’artiste détourne et coiffe ses modèles d’accessoires dont la personnalité se trouve parasitée, effacée, une fois encore reléguée au second plan, ce qui lui permet d’interroger la légitimité d’un tel genre à l’aire du tout numérique, bien loin de l’époque du portrait de commande…
Dossier de l’exposition : cliquer ici
Ouverture de l’exposition au public du 20 septembre au 15 novembre 2013.