Ismaël Kachtihi Del Moral est né à Tanger au Maroc.
Pensionnaire à la casa Velázquez en 1998, Ismaël Kachtihi Del Moral partage désormais son temps entre l’Andalousie et la Champagne où il s’est installé depuis 1991, à Reims.
La statuaire espagnole classique l’a inspiré à ses débuts. Il élabore ses créations à partir d’un mélange de culture espagnole et française, et des trois religions monothéistes dans lesquelles il a été élevé. C’est en Andalousie que s’est confirmée une volonté d’axer ses recherches plastiques autour d’une double préoccupation dont chacune des facettes est complémentaire de l’autre: l’idée du sacré et la représentation du corps dans sa sensualité et sa sexualité.
Ses travaux récents annoncent un désir d’échapper aux contraintes qu’impose l’utilisation d’un seul type de support plastique. Aussi voit on se développer les techniques et les matériaux : peinture, bien sûr, toujours présente, mais aussi dessin sur papier. photographie. La vidéo et les installations trouvent également leur place dans une démarche de plus en plus protéiforme chez cet artiste, défenseur de la peinture mais qui s’exprime sur tous les plans.
Les salles d’exposition d’Ismaël Kachtihi sont des lieux de recueillement, immacules, parsemés de présentoirs, sortes de niches, d’autels, de stèles ou d’écrins, parfois accompagnés de fleurs séchées, de rose rouge sang de l’amour, de la passion et de la cruauté. L’austérité, la simplicité, l’orthogonalité, la blancheur caractérisent l’ordonnancement des « jardins », réservés au repos des morts, où des natures mortes germent, reprennent vie.
Un film de protection, calque, plexiglas ou écran, protège visages et objets comme les préservatifs prémunissent de la mort.
Ouverture de l’exposition au public du 21 novembre 2002 au 24 janvier 2003.
