AVEC: Manon Harrois & Mehryl Levisse
Manon Harrois
Manon Harrois observe les acrobaties quotidiennes de la chair, questionne le mouvement spontané de l’espace publique, les différents ordres d’une même sensation dans l’architecture distortionnée du souvenir. Elle travaille sur le manège ambulant de la masse des corps, les rythmes pour créer des équilibres instables, mettant en jeu les cycles successifs d’imprégnation et de transfert au sein de dispositifs plastiques, d’épreuves publiques. Phénoménologue maladroite et précise, elle mène un travail sur l’instabilité des corps en relation et la trace mythologique coagulée après l’acte. Série de jeux d’échecs tracent, en rond, la piste. Un lieu pour un système de notation à l’encre bleue. En mouvement permanent, les traces animales persistent, bouclent le motif et l’aide à retranscrire, par couches, la po(ï)étique de l’expérience.
Une écriture spontanée, sorte de langue étrangère à la syntaxe particulière, suivant les principes d’addition et de croissance, forme des plans hallucinés. Un genre de palimpseste divinatoire se construit en plusieurs volumes comme une tour architecturale de données topographiques qui géo-localise le corps s’échappant de la pensée qui se cherche.
Apparait progressivement ce qu’elle appelle La suite à tamago.
Mehryl Levisse
Mehryl Levisse travaille sur le lien que nous, contemporains désabusés et rationnels, nous entretenons avec les rituels liturgiques et païens, les mythologies classiques et modernes, en reprenant des éléments archétypaux de ces rituels et mythologies qu’il mixe avec des objets banals, extraits de la vie quotidienne, créant ainsi des associations d’une étrange familiarité afin de décaler le regard et nous interpeller sur nos propres routines, nos propres fétichisations, nos moments d’absence au monde.